Papa, dis moi …

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Papa, dis-moi pourquoi le baillement est contagieux ?

Avant de parler de contagion, je vais expliquer pourquoi on baille. Un baillement est tout d’abord une ouverture de la bouche, mais aussi un étirement musculaire. En moyenne, cela dure entre 5 et 10 secondes. Quand on découpe le baillement, il y a quatre étapes :

  • une inspiration lente et profonde avec la bouche grande ouverte ;
  • un agrandissement du pharynx de quatre fois par rapport au repos en même temps qu’une ouverture du larynx ;
  • le thorax plein, un court arrêt des flux ventilatoires ;
  • une expiration lente, voire bruyante, accompagné d’une relaxation de tous les muscles impactés par le baillement.

Mais quel est le but du baillement ? Il est là pour stimuler le bailleur. Ainsi, le baillement a souvent lieu quand le corps change de rythme soit entre le sommeil et l’éveil, soit entre la faim et la satieté. Par exemple, on baille au réveil, ou lorsqu’on est fatigué, ou lorsqu’on a faim, ou lorsqu’on a trop mangé, pour que notre corps se stimule et se reconnecte au monde qui l’entoure. Il est aussi utilisé par les sportifs afin d’évacuer le stress avant une compétition, et ainsi arrivé totalement relaxé dans l’instant présent.

Quand on est poli et que l’on baille, on se met la main devant la bouche

Mais pourquoi dit-on qu’il est contagieux ? Est ce qu’en regardant la photo ci-dessus ou en lisant cet article tu as baillé ? Ou simplement en regardant quelqu’un d’autre bailler ? Ce comportement serait expliqué par l’empathie que l’on crée inconsciemment avec les personnes qui nous entoure. Ainsi quand quelqu’un baille, on baille aussi afin de rejoindre l’autre dans son univers et ainsi montrer son appartenance à un groupe. Ce réflexe est totalement insconscient.

Source : Wikimedia Commons


Papa, dis-moi pourquoi le ventre gargouille ?

Ces bruits de gargouillis, tu les entends souvent quand tu as faim. On les appelle des borborygmes. Pour savoir d’où cela vient, il faut suivre la nourriture que tu ingères. Quand tu la manges, cette nourriture est broyée par tes dents, mélangé à la salive et passe par l’oesophage pour atteindre l’estomac. A cet endroit, la nourriture est de nouveau décomposé par les sucs gastriques pour transformer le tout en bouillie. Cette dernière par une vague de contractions musculaires se déplace dans l’intestin. Arrivée au bout, la bouillie est agglomérée sous formes de selles au niveau du colon et ressort via le rectum.

Abdomen d’un homme ou l’autre nom du ventre

Durant ce voyage, certaines zones sont assez difficiles comme la zone à la sortie de l’estomac et qui donne sur l’intestin. C’est à ces moments que l’on peut entendre ces borborygmes. On les entend lorsque des contractions musculaires - qui ressemble un peu aux mouvements d’un ver de terre - dans l’intestin se passent, ou lorsque de l’air reste coincé dans les rainures musculaires. Ces contractions et ces mouvements d’air peuvent amener à créer des gazs assez bruyants, à tel point que cela peut s’entendre de l’extérieur du ventre. Mais on peut vraiment l’entendre à ce point ? Si le ventre est vide, il va fonctionner un peu comme une caisse de résonance donc un petit bruit va rapidement devenir plus fort. C’est aussi pour cela que l’on associe ce bruit à la faim, alors qu’il est plutôt à associer à un ventre vide.

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Papa, dis-moi pourquoi il y a des perles dans les huîtres ?

Il arrive quelque fois quand quelqu’un mange des huîtres que la personne tombe sur une perle. Mais c’est extrêment rare. Pourquoi est le cas ? L’huître est un mollusque marin dont le corps mou est enfermé entre deux coquilles. Ces coquilles sont une protection créée par le corps mou. Mais comment fait-il pour le créer ? Lorsque le corps mou est dans l’eau, il utilise celle-ci en la filtrant pour récupérer certains éléments qui l’intéressent : les minéraux. Ces derniers combinés entre eux se forment autour de la peau du corps appelé le manteau pour se transformer en carbonate de calcium qui compose principalement les coquilles. Cette coquille permet à l’huître de se protéger des prédateurs.

Une perle en train d’être extraite d’une huître perlière

Mais on parlait de perle, quel est le rapport avec la création de la coquille ? Cela part d’un petit grain de sable. Comme le corps mou aspire de l’eau, et que l’eau de mer peut contenir des grains de sable, le corps mou peut ingérer du sable dans son système de filtrage. Deux cas arrivent : si le grain de sable arrive atterit au niveau du corps mou, celui-ci va le rejeter directement pour se protéger de tout corps étrange. Par contre, si le grain de sable se glissent entre la coquille et le manteau, le grain de sable reste coincé, et c’est de grain de sable coincé que la perle va se former. Car le carbonate de calcium va petit à petit entourer le grain de sable jusqu’à former ce qu’on appelle une perle.

Evidemment, il y a deux types de perles : celle en calcite, comme produisent les huîtres de Bretagne ou d’Arcachon, qui ressemble plus à une petite pierre ; et celle en aragonite, comme produisent les huîtres de Polynésie, qui forment une perle de nacre. La couleur de la perle peut aussi changer en fonction de l’espèce : il y en a des blanches, dorées ou noires.

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Papa, dis-moi pourquoi notre nez coule quand on pleure ?

Quand tu te fais mal ou que tu es triste, il t’arrive de pleurer. Des larmes coulent alors de tes yeux à vitesse variable. Mais tu as aussi quelque chose d’autre qui se déclenche : ton nez se met à couler. Pourquoi cela arrive-t-il ? En fait, il faut rapprocher cela de tes pleures. Quand tu pleures, des larmes coulent, comme je te l’ai déjà dit. Mais ces larmes sont produites par une glande située dans la partie supérieure de l’oeil sous les paupières appelée la glande lacrymale. Elle ne produit normalement que 0,1 ml de larme par heure. Mais lors d’une vive émotion (douleur ou tristesse), sa production va exploser. Cette production de base et permanente permet ainsi de laisser un film hydratant sur l’oeil pour le protéger des poussières. Cette production peut ainsi augmenter dans les endroits secs car le liquide va s’évaporer plus vite.

Larme

La production de larmes va alors soit s’évaporer lors du passage par les yeux, soit se stocker dans le sac lacrymal, située dans le coin interne de l’oeil, qui a une faible capacité de 0,12 ml. Dans ce cas, quand le sac est remplir, les larmes se déversent alors dans le canal lacrymonasal qui relie au nez. Les larmes se mélangent à ce moment au mucus (c’est-à-dire les crottes de nez) et à la poussière, et continuent à couler dans le nez via les narines. Mais comme on l’a dit plus haut, la production de larmes peut exploser lors d’une vive émotion. Les canaux lacrymaux étant limités, les larmes doivent trouver une autre échappatoire que le nez. Vu qu’elles passent par les yeux, les larmes se déversent alors sur les joues dès que les canaux lacrymaux sont saturés. Et voilà, la prochaine fois que tu pleureras, prends un mouchoir et souris à la vie.

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Papa, dis-moi pourquoi les girafes ont-elles des cornes ?

Tout d’abord, les “cornes” des girafes ne sont pas véritablement de vrais cornes. Ce sont des os recouverts de peau et terminés par une touffe de poils. Ces os sont appelés des ossicônes que l’on retrouve aussi chez les okapis. En général, les girafes ont deux ossicônes. Mais certaines mâles peuvent avoir une troisième bosse sur le front : il ne s’agit pas cette fois-ci d’un os mais d’un dépôt de calcium qui finit de donner l’impression d’une corne. Par contre, les touffes de poils disparaissent rapidement chez les mâles. Mais pourquoi uniquement chez les mâles ? En fait, les mâles se battent en se lancant de grands coups de tête dans la gorge, comme s’il s’agissait d’un bélier ou d’une masse d’armes, mais les ossicônes ne leur servent pas particulièrement dans ces combats. Par contre, les poils tombent rapidement après quelques combats.

Cous croisés de girafes, dans la réserve animalière de Madikwe, en Afrique du Sud

Ces ossicônes ont même fait pensé à un paratonnerre à une époque. En fait, les ossicônes étant des os avec de la chair et du sang, ces derniers ne sont pas des bons conducteurs. On en déduit donc que ces ossicônes n’en font pas de bons paratonnerres. En fait, la fonction primaire de ces ossicônes n’est pas trés claire. Ces “cornes” permettent aux girafes pour se reconnaitre dans les troupeaux, comme le font les antilopes avec les cornes. Cette reconnaissance visuelle est renforcée par la présence de glandes qui répandent une odeur et qui sont situées à la base des ossicônes. Ces odeurs sont déposées dans les branches qui composent sa nourriture par le contact des ossicônes avec les branches. L’odeur laissée indique à ces congénères que telle girafe est passée par là.

Source : Wikimedia Commons

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