Papa, dis moi …

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Papa, dis-moi de quand date la carte postale ?

C’est l’époque des vacances et une des choses que tu as envie de faire : c’est d’envoyer un souvenir à ta famille ou à tes amis. La première idée que tu vas avoir, c’est d’envoyer une carte postale : un petit morceau de papier cartonné de forme rectangulaire avec une photo ou une illustration d’un côté, et un message, une adresse et un timbre de l’autre côté. Pour savoir de quand cela date, il faut remonter en 1865 pour que l’idée de la carte postale soit décrite en Autriche par Heinrich von Stephan qui est directeur général des postes en Prusse. Par contre, il faudra attendre le 1 Octobre 1869 pour que le professeur Emmanuel Hermann convainque la Poste Autrichienne de ce produit que l’on appelera tout d’abord “carte de correspondance”, et à partir de Septemnre 1870, “carte postale”.

Carte postale du début du XXe siècle avec une vue générale du Mont-Saint-Michel

C’est le 29 Décembre 1872 que la France introduit officiellement la carte postale dans le but de favoriser la correspondance. La première carte postale avec une illustration apparaitra l’année suivante en 1873, créée par Dominique Piazza en France. La carte postale va atteindre son âge d’or pendant la première guerre mondiale où l’on voit l’armée utiliser les cartes postales comme support pour les dessins patriotiques, et censurer plus facilement les cartes qui sans enveloppe sont plus facilement censurables. Mais après la première guerre mondiale, c’est le déclin de la carte postale qui deviennent de moindre qualité et qui ne peuvent faire face aux nouveaux modes de communications comme le téléphone ou le courriel qui viennent petit à petit supplanter la carte postale. Le renouveau de la carte postale arrive depuis quelques années grâce à des applications mobiles comme Skypaper qui permettent de faire des cartes postales personnalisées avec les photos des utilisateurs et redonnent ainsi envie de faire des cartes postales pour envoyer à ses proches tout au long de l’année.

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Papa, dis-moi pourquoi dit-on que l'Afrique est le berceau de l'Humanite ?

Quand tu entends parler du berceau, tu dois penser tout de suite à un bébé. Mais quel est le bébé de l’Humanité ? Ce bébé est le plus vieil ancêtre connu de l’Homme : il se nomme Homo Habilis. Mais où trouve-t-on des traces de nos ancêtres ? A l’heure actuelle, l’endroit où ont été trouvés les plus anciens hominidés est l’Afrique. Selon les paléontologues et les généticiens, l’homme moderne serait apparu tout d’abord sur ce continent pour émigrer progressivement dans le monde entier il y a environ 50 000 ans. Concernant les preuves, de nombreux fossiles ont été découvert en Afrique dont le squelette le plus célèbre du nom de Lucy date de plus de 3,8 millions d’années et fût découvert plus précisément en Ethiopie. Mais de plus anciens fossiles ont été trouvé : Toumaï, au Tchad, est daté de 7 millions d’années et appartient à un des premières espèces du genre Homo qui est la branche biologique relative à l’Homme. Toutes ces découvertes portent à croire que l’Homme serait apparu en premier sur ce continent puis ce serait disséminé sur le territoire africain et aurait évolué en différentes branches pour ne garder que la plus viable : l’Homo Habilis.

Squelette de “Lucy”, Australopithecus afarensis du Museum national d’histoire naturelle

Historiquement, parler de l’Afrique comme le berceau de l’Humanité ne date que du début du XIXè siècle pour être plus communément accepté que vers le milieu du XXè siècle. Auparavant, l’idée principalement poussée par l’Eglise est que l’Homme était divisé en espèces descendues d’Adam et Eve mais la Science a permis peu à peu à décomposer cette idée.

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Papa, dis-moi pourquoi frappe-t-on 3 coups au théatre ?

Quand, au début d’une pièce de théatre, tu te demandes ce qu’il se passe quand tu entends ces trois coups, c’est simplement le début. La première question est pourquoi taper. La réponse à ce pourquoi est simple : on utilise un bâton, appelé brigadier, pour attirer l’attention du public vers la scène, juste avant le lever du rideau. Mais pourquoi taper trois coups ? Cette tradition a dès lors deux origines possibles. La première remonte au Moyen-Âge à l’époque le théatre et le métier de comédien étaient mal vu par l’Eglise. Afin de conjurer les sanctions de l’Eglise, les comédiens tapaient trois coups au sol accompagnés d’un “Au nom du père”, d’un “Au nom du fils”, et “du Saint-Esprit”, représentant la Sainte Trinité. L’autre origine remonte à l’Ancien Régime où le théatre était executé devant la Cour du Roi. A cette époque, trois saluts étaient fait avant le déroulé de la pièce : un premier vers la prétendante, un deuxième vers le machiniste et un dernier salut vers le public. Trois saluts pour trois coups. Pour la petite histoire, la Comédie Française tape six coups au lieu de trois afin de rappeler qu’elle est la réunion originelle de deux troupes en 1680 : celle de l’Hôtel de Bourgogne, et celle de l’Hôtel Guénégaud. Pour finir, je vais expliquer pourquoi le bâton se nomme un brigadier. En fait, il fait référence aux équipes de machinistes, cachés en coulisses au théatre, qui sont organisés en brigades, dirigé par un brigadier. Ce bâton est ainsi un moyen de rassembler les équipes pour le début d’un spectacle comme le ferait un chef d’équipe.

Intérieur de la Comédie-Française en 1790

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Papa, dis-moi depuis quand on porte des bijoux ?

Pour répondre à ta question, je dirais depuis que l’Homme est Homme. Pour cela, il faut remonter à la Préhistoire. Ainsi les plus anciennes traces de bijoux remontent à 75000 ans : c’étaient de simples coquillages percés retrouvés en Afrique du Sud. Dans l’Antiquité, avec l’apparition du métal et tout particulièrement de l’or, les bijoux vont devenir plus raffinés. On en retrouve tout autour de la Méditérannée, en Afrique de l’Ouest et même dans l’actuelle Colombie. L’utilisation des métaux et surtout l’or donne naissance à une nouvelle méthode de conception de bijoux appelée l’orfèvrerie. Déjà à l’époque, le raffinement et le travail des bijoux étaient une preuve de richesse et donc de pouvoir. Avec le Moyen-Âge et la pénurie d’or en Europ, le travail de l’or se perfectionne mais quasiment qu’au service de l’Eglise avec des représentations de la Bible ou de saints. Les perles et les pierres précieuses commencent à agrémenter fortement les bijoux. Pour un nouveau changement dans le monde des bijoux en dehors du style, il faudra attendre l’ère de l’Industrialisation et le XIXè siècle. A cette époque, le port des bijoux se démocratise et rend ainsi accessible des bijoux qui étaient auparavant considéré comme du luxe. Les différents styles du XIXè siècle s’appliquent aux bijoux en passant par l’Art Nouveau (1900 - 1918) et l’Art déco (1919 - 1929). La seconde guerre mondiale va geler l’industrie du bijou, mais l’après-guerre et l’apparition de nouveaux matériaux va relancer la bijouterie qui désormais se divise en trois catégories : la joaillerie pour des pièces uniques avec des matériaux de luxe, la bijouterie fantaisie pour des pièces en série avec des matériaux non nobles comme la bakélite, et la bijouterie artisanale pour des pièces uniques avec toutes sortes de matériaux.

Parure et couronne de la reine Marie-Amélie.

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Papa, dis-moi qui a inventé les notes de musique ?

Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si : 7 notes de musique qui existent depuis longtemps. Mais qui les a inventé ? Les premières traces historiques d’une écriture musicale datent du XIVè siècle avant Jésus-Christ en Syrie selon les tablettes dites des “Chants Hourites”. Mais la notation est assez relative. Il faudra attendre l’Antiquité pour qu’un premier système basé sur les lettres de l’alphabet (A à G) soit utilisé. Après cela, on retrouve des traces au VIè siècle, puis au début du XIè dans le “Dialogus de musico”. Ce n’est qu’au XIè siècle qu’un moine nommé Guido d’Arezzo a l’idée d’utiliser les syllables d’un hymne liturgique : l’hymne des vêpres de la fête de la Naissance de Saint Jean-Baptiste. Il utilise la première syllabe des premiers vers pour le système dit de solmisation (ut ré mi fa sol la). On remarque que le do et le si n’existent pas encore. A cette époque, ce système s’impose face au système alphabétique sûrement dû au fait que le premier basé sur le latin est souvent utilisé par les moines et que l’Eglise avait une place importante à l’époque. Le “Si” va être ajouté au XVIè siècle en utilisant les deux initiales du dernier vers de l’hymne. Pour le “Do”, il faudra atteindre la fin du XVIè siècle pour que cette note remplace le “Ut” initial. Malheureusement, son origine est inconnu, il se pourrait que cela provienne de la première syllable de “Domine” (Seigneur ou Dieu, en latin). A l’époque actuelle, le système alphabétique est encore utilisé dans les pays anglophones (anglais) et germanophones (allemand). Dans le reste du monde, on utilise le système de solmisation.

Antiphonary (Cod. Cor. 8, folio 102)

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