Papa, dis moi …

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Papa, dis-moi pourquoi les feux d'artifice ont plusieurs couleurs ?

Tu viens de voir un magnifique feu d’artifice, et tu te demandes comment les couleurs des feux d’artifice sont faits. Aujourd’hui on va s’orienter vers la chimie. Ce ne sera pas à base de colorant évidemment mais de sel. Il faut savoir que les feux d’artifice ont été inventé par les chinois il y a environ 1000 ans. Quand les chinois l’ont inventé, le but était de faire fuir les mauvais esprits. C’est désormais utilisé pour des spectacles pyrotechniques comme les fêtes nationales ou jour de l’an, par exemple. Dans tous les cas, depuis cette époqie, la composition de base est restée identique : de la poudre noire que l’on fait chauffer à plus de 1000°C et jusqu’à plus de 3000°C. Grâce à cette poudre, on a la partie explosive mais cela manque de couleur. Pour cela, il faut des métaux ou des sels métalliques. Quand la poudre noire s’enflamme, sa flamme fournit de l’énergie qui excite les atomes. Pour revenir à l’état de base que l’on appelle état fondamental, l’atome des métaux et/ou sels métalliques produit de la lumière. En fonction du type de métal, la lumière qui va être produite va être différente car les atomes du métal ont besoin de plus ou moins d’énergie pour revenir à leur état initial.

Feu d’artifice au-dessus du port marin de Sochi

Les couleurs dépendent donc des métaux :

  • blanc : magnésium ou aluminium,
  • rouge : sels de strontium ou lithium,
  • orange : sels de calcium,
  • jaune : sels de sodium,
  • vert : sels de baryum ou de cuivre,
  • bleu : sels de cuivre,
  • violet : sels de potassium,
  • or : mélange de fer, de soufre et de carbone.

Mais pour que cela forme une étoile, quelle est la technique utilisée ? En fait, c’est la poudre en explosant qui éparpille dans toutes les direction ces billes de métal ou de sels métalliques. D’autres formes permettent de créer d’autres effets comme la pivoine, le palmier ou le saule pleureur.

Source : Wikimedia Commons


Papa, dis-moi pourquoi parle t-on de passages cloutés ?

Quand tu entends parler de passages cloutés, la personne parle évidemment de passages piétons. A l’heure actuelle, les passages piétons sont délimités par des lignes blanches au sol. Mais quand ils ont été mis en place pour la première fois en France en 1925, puis en Suisse en 1932, le marquage au sol de ces passages étaient des clous plombés d’environ dix centimètres de diamètre dont la tige était plantée entre deux pavés, voire directement enfoncée dans la chaussée. Mais depuis les années 1960, ces clous ont été remplacé par les marquages blancs que l’on connait en France. Ce remplacement est principalement dû au fait que les pavés aient été remplacé par une surface plus plane comme l’est l’enrobé ou le béton.

Passage piéton dans le 16e arrondissement de Paris

Ce qui reste marrant, c’est que 50 ans après la fin de ces passages cloutés, ils restent encore dans le vocabulaire français. Ainsi certaines expressions utilisent encore le terme cpùùe “être dans les clous”, “rester dans les clous”, “être hors des clous”, ou “sortir des clous”. Celles-ci sont relatives au fait qu’être dans les clous, c’est obéir à l’ordre.

Continuons avec les passages piétons et le vocabulaire. Si le passage piéton te faisait penser à un animal, ce serait… le zèbre, bien sûr. Ainsi dans d’autres langues, pour parler de passages piétons, on parle de zébres :

  • en anglais, on dit “zebra crossing”,
  • en allemand, on parle de “zebrastreifen”,
  • en espagnol, c’est “pasa de cebra”,
  • en néerlandais, on dit “zebrapad”.

Par contre, en francais, les zebras font référence aux bandes que l’on voit près des arrêts de bus.

Source : Wikimedia Commons


Papa, dis-moi c'est quoi le parkour ?

Alors… c’est une trés bonne question. Je dirais que le parkour est une autre manière de se déplacer. Quand tu te déplaces dans la rue pour aller dans un autre lieu, tu marches sur le trottoir et tu passes sur les passages piétons. Pour ceux qui font du parkour, ils vont comme toi aller d’un point A à un point B mais d’une manière plus efficace : ils ne vont pas contourner un obstacle, ils vont passer au dessous ou au travers ; ils ne vont faire le tour d’un bloc d’immeubles pour aller dans une autre rue, ils vont escalader l’immeuble. Le parkour a plusieurs noms comme “Free Running” ou “Art du déplacement”. Au final, c’est une nouvelle manière de penser la ville et le mobilier urbain. Evidemment, il faut faire attention car c’est un vrai sport qui demande beaucoup d’entraînements, de dépassement et de connaissances de soi. C’est un sport qui, je trouve, a de belles valeurs comme la tolérance et l’entraide mais aussi la bienveillance et le respect que ce soit envers les autres usagers de la ville ou envers l’environnement que les sportifs vont utiliser pour se déplacer.

Saut entre deux murs par un traceur

Mais d’où vient le mot “parkour” ? En fait, il fait référence au parcours du combattant, qui est une série d’obstacles utilisé par les militaires pour s’entrainer et qu’ils doivent franchir le plus rapidement possible. On y voit évidemment les principes de déplacement, d’efficacité, d’obstacles et de dépassement de soi.

Et d’où vient ce sport ? En fait, il faut remonter dans le temps mais pas trop car c’est dans les années 1990 qu’un certain Daniel Bell invente ce sport aux portes de Paris. Le sport a depuis été démocratisé par de nombreux films comme Yamakasi ou des jeux vidéos comme Mirror’s Edge ou Assassin’s Creed. Dans le monde, ce sport comporte quelques références comme Hit the Road qui transforme ce sport en art avec de superbes images, le Wizzy Gang qui sont un groupe d’amis passionés par ce sport ou la French Freerun Family qui sont des amis devenus des professionels dans ce sport.

Source : Wikimedia Commons


Papa, dis-moi d'où vient le nom de la Vache qui rit ?

Pour la petite histoire de la “Vache qui rit”, il faut remonter à la Grande Histoire. Léon Bel, affineur du fromage Comté de profession, participe à la première Guerre Mondiale. Durant celle-ci, il est affecté à une section de l’Armée appelée le Train qui s’occupe de la logistique et du transport. A cette époque morose, les soldats aiment créer des emblèmes pour chaque sous-section afin de différencier les soldats et les véhicules. L’une des sous-sections nommée “Ravitaillement en Viande Fraîche” se voit offrir par l’illustrateur Benjamin Rabier un emblème : une vache hilare. Cet emblème fût rapidement appelé la “Wachkyrie” afin de se moquer de l’emblème des transports de troupes allemands qui était les Valkyries.

Poster de la Vache qui rit

Voilà pour la Grande Histoire, retournons à la Petite Histoire. La guerre finie, Léon Bel invente un fromage fondue et recherche un nom. Il se remémore alors l’emblème de la sous-section du Train. Il dépose alors en 1921 la marque “La vache qui rit”. Léon Bel rappelle l’illustrateur de la “Wachkyrie” pour redessiner son logo. Ce dernier reprend l’image originale mais Bel lui ajoute sur les conseils de sa femme des boucles d’oreille en forme de boîte de “Vache qui rit”. Depuis cette époque, cette vache rouge n’a pas quitté l’esprit des français : elle a traversé tous les âges. Mais une nouvelle question pour nos chers petites têtes blondent se posent après avoir répondu au pourquoi du nom : Pourquoi la vache qui rit rit ? Une réponse que je rajouterais sans certitude : peut-être parce qu’elle a cent ans cette année et qu’elle fait toujours rire petits et grands.

Source : Wikimedia Commons


Papa, dis-moi pourquoi il faut voter ?

Je vais essayer de te poser une autre question avant de continuer : Que se passerait-il si personne ne votait ? Si personne ne votait, on serait dirigé par quelqu’un qui ne représenterait pas le peuple en général et pourrait ainsi imposer ses idées (bonnes ou mauvaises) sans que la population du pays n’est rien à redire. La même chose arriverait si uniquement une petite partie de la population pouvait voter, la personne élue ne représenterait que cette partie là. Historiquement, c’est déjà arrivé en France. En 1791, seuls les hommes de plus de 25 ans payant un impôt équivalant à 3 jours de travail avaient le droit de vote. On ne peut pas dire que cela représentait la population en général. Mais l’Histoire a fait changer ça. En 1791, tous les hommes plus de 21 ans peuvent voter. En 1944, les femmes peuvent enfin voter. En 1974, l’âge du droit de vote descend de 21 à 18 ans. A l’heure actuelle, le droit de vote s’applique à toute personne française de plus de 18 ans sans restriction de sexe, d’origine ou de religion, qui n’est pas soumise à une condamnation pénale d’interdiction de vote pendant un temps limité. Cela sous-entend que les prisonniers jouissent du droit de vote.

Urne de vote aux élections présidentielles de 2007

On dit aussi que voter est un devoir car cela représente en quelque sorte une obligation moral au service de la démocratie. Si on ne respecte cette obligation, la démocratie n’a dès lors plus lieu d’être. Donc si on pense que la démocratie est importante, il vaut mieux voter que de ne pas voter afin de donner son avis. Un problème reste : que faire quand aucun des possibilités ne correspond à mes idées ? Depuis 2014, il est possible de voter blanc, c’est-à-dire ne rien mettre dans son enveloppe ou y mettre une feuille blanche. Les votes blancs sont comptés mais n’ont aucun impact sur le vote final.

Via ce devoir de vote, on peut donc voter pour un représentant qui t’intéresse, ou voter blanc pour montrer ton mécontentement ou le manque de représentants.

Source : Wikimedia Commons

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