Papa, dis moi …

Papa, dis-moi c’est quoi une poule au pot ?

La poule au pot est un plat que l’on mange chez ta grand-mère. La poule au pot est un plat très connu de la gastronomie francaise. Il est composé d’une poule farcie avec des légumes : carottes, navets, poireaux, oignons et des clous de girofle. On accompagne le tout de boeuf, que l’on porte à ébullition puis que l’on mijotait.

Henri IV et la poule au pot

Mais pourquoi cette recette est aussi connue ? Pour cela il faut remonter à l’époque d’Henri IV, au XVIe siècle. Selon la croyance, Henri IV, alors roi de France, aurait institué la poule au pot comme le plat national francais. L’histoire est plus intéressante : dans une querelle avec le duc de Savoie ou dans une discussion avec son ministre le duc de Sully, Henri IV aurait dit : « Si Dieu me donne encore de la vie je ferai qu’il n’y aura point de laboureur en mon Royaume qui n’ait moyen d’avoir une poule dans son pot. ». Rien n’atteste de l’origine de cette phrase qui n’est évidemment pas à prendre au premier degré. Car il faudra attendre le XXe siècle pour que le commun des Francais puissent accéder facilement à la volaille. Selon cette phrase, Henri IV sous-entendait qu’il faisait attention à son peuple et espérait lui apporter une meilleure vie.

Source : Wikimedia Commons


Papa, dis-moi pourquoi y a t il des bulles dans le champagne ?

Maintenant que les fêtes sont finis, il est temps de répondre à cette question que tu m’as posé le soir de Noël et du Réveillon devant les bouteilles de champagne.
Le champagne est obtenu par fermentation du raisin à l’abri de la lumière dans des fûts. Différentes levures présentes naturellement dans les fruits assimilent, dans un environnement sans oxygène, le sucre des fruits selon une fermentation de type alcoolique. Pour être plus large, ces levures – les champignons mycéliens – transforment le sucre en alcool et en dioxyde de carbone.

Bulles de champagne

Comme la production de gaz augmente dans une bouteille fermée, la pression augmente aussi. Une partie de ce gaz se trouve alors compressé entre le bouchon et le liquide et peut atteindre 6 bars (soit six fois la pression atmosphérique). Mais l’autre partie de ce gaz se dissout petit à petit dans le Champagne par manque de place. Lorsque le bouchon saute (plop…), le gaz situé entre le bouchon et le liquide s’échappe immédiatement, mais le gaz dissous dans le liquide ne peut pas se libérer aussi facilement que cela à travers le liquide. La seule solution : créer des bulles au travers du liquide pour s’échapper. Dans le champagne, mais surtout sur toute la surface interne de la bouteille, des petits germes invisibles à l’oeil nu se sont accrochés à la bouteille car leur nature hydrophobe les empêche de se dissoudre complètement dans le Champagne. Le gaz carbonique profite de ces germes comme noyau et ainsi s’agglutine tout autour. A un moment, la poussée d’Archimède provoque son ascension vers le haut le libérant de la bouteille.

Source : Wikimedia Commons


Papa, dis-moi pourquoi met-on des fèves dans les galettes ?

Nous mangeons des galettes des rois dans lesquelles nous cachons des fèves à l’occasion de l’Epiphanie, le 6 janvier, il s’agit d’une fête chrétienne qui célèbre le Messie venu et incarné dans le monde et recevant la visite et l’hommage des rois mages. La tradition veut que ce soit l’occasion de tirer les rois. Une fève, une petite figurine souvent en porcelaine, est cachée dans une galette et celui qui l’a trouve devient le roi de la journée.

Fêve de la Galette des Rois

Cette pratique trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique. Pendant ces fêtes païennes célébrées début janvier, les rôles étaient inversés entre les maîtres et les esclaves qui devenaient les rois d’un jour. Lorsqu’il y a des enfants, le plus jeune, doit se placer sous la table et, tandis que la personne qui fait le service choisit un morceau, l’enfant désigne le destinataire de cette portion. En France, une tradition dit que la personne qui obtient la fève, doit offrir la prochaine. Dans le sud de la France, point de galettes des rois garnies de frangipane mais des brioches des rois provençales.

En bonus pour les gourmands, voici une recette de galette des rois à la frangipane:

  • 2 pâtes feuilletées
  • 200g de poudre d’amandes
  • 100g de sucre
  • 1 sachet de sucre vanillé
  • 75g de beurre mou
  • 2 oeufs
  • 1cc de rhum

Fouetter le sucre, le beurre et la poudre d’amandes jusqu’à obtention d’une pâte lisse. Ajouter les oeufs un par un.  Parfumer avec la cuillère de rhum.

Etaler un premier disque de pâte, recouvrir de la frangipane en laissant 2 cm sur les bords. Mettre une fève. Recouvrir du second disque de pâte et mouiller les bords pour souder.

Faire quelques motifs avec la pointe d’un couteau sur le dessus et utiliser un jaune d’oeuf pour la dorure.

Enfourner 30 à 45 min à 180°C.

Bon appétit!

Source: Wikimedia Commons


Papa, dis-moi pourquoi mon cousin n’a pas le même nom que moi ?

En cette période de réunions de famille, il se peut que vos enfants se posent des questions sur les différents membres d’une famille et pourquoi tous n’ont pas forcément le même nom de famille, et également d’où proviennent le nom de famille qu’ils portent.

Pour répondre, parlons un peu de généalogie.

Arbre généalogique

Les noms de famille sont apparus en France au 12ème siècle, en effet, suite à une hausse démographique les seuls prénoms utilisés à l’époque ne suffisaient plus pour différencier les individus.

Au moyen âge, on avait l’habitude de distinguer les individus portant le même prénom en y associant le nom du père, son lieu de résidence ou de naissance, une singularité physique ou de caractère, ou son métier. Aussi, au moment de fixer pour chacun un nom de famille, a-t-on naturellement choisi ces appellations.

Au 16ème siècle, l’enregistrement des baptêmes a été généralisé, et donc du nom de famille pour les catholiques. Par mariage, une femme perdait son nom de famille au profit de celui de son mari et les enfants, sauf cas exceptionnels, héritaient du nom de leur père.

Bien sûr, à l’époque, les enregistrements étaient manuscrits, cela explique pas mal de modifications dans l’orthographe des noms de famille, de générations en générations.

Dans ton cas, si tu n’as pas le même nom de famille que ton cousin, c’est qu’il est problablement le fils de ta tante côté paternel, qui en se mariant a pris le nom de famille de son mari et donc leur fils a eu ce nom de famille différent du tiens.

Autre solution, il s’agit du fils de ta tante ou de ton oncle côté maternel.

Si ce sujet t’intéresse, tu peux, assez simplement, faire ce qu’on appelle un arbre généalogique pour cela il faut que tu récupéres le prénom et le nom de tes parents, puis de leurs parents, de ceux de leurs grands-parents et ainsi de suite… On peux trouver beaucoup d’informations sur internet, de nos jours, ce qui facilite la recherche de nos ancêtres.

D’ailleurs, si vous souhaitez débuter, je vous conseille le logiciel GRAMPS (source: https://gramps-project.org), un logiciel libre très bien fait.

Source: Wikimedia Commons


Papa, dis-moi pourquoi s’embrasse t on sous le gui ?

Pour cela, il faut remonter au temps des Celtes, au temps des druides. Ceux-ci avaient pour habitude d’utiliser régulièrement le gui car c’était une plante qui aidait à guérir de nombreux maux. Cette plante aux vertus médicinales nombreuses fut ainsi considéré comme magique et devint une plante sacrée. A tel point que seul les druides furent autorisés à le ramasser. Tout un rite était alors célébré au moment de la cueillette. Celle-ci se faisait au moment de la floraison du gui, soit en hiver et, à son apogée, fin décembre au moment du solstice d’hiver. Ce rite aurait donné l’expression : « Au gui l’an neuf ! ». Les druides le ramassaient alors avec une faucille en or, ils le recueillaient alors dans un drap blanc pour que le gui ne touche pas le sol et le trempait dans l’eau lustrale. Les druides en brulaient pour célebrer les divinités et en distribuaient à l’assistance qui le suspendaient à leur cou ou à l’entrée de la maison. Ainsi, quand un invité arrivait, ils s’embrassaient dessous afin de leur porter bonheur et chance. Quand l’Eglise remplaca la fête du « Sol Invictis » par Noël au IVe siècle, le gui fut évincé par son cousin le houx car ce premier était trop lié à la fête celte. Mais la tradition resta et on s’embrasse toujours sous le gui comme porte-bonheur.

Une autre légende, galloise celle-ci, pourrait expliquer le baiser sous le gui. Cette histoire remonterait à l’époque du roi Gwydyr. Ses trois filles étaient fiancées, mais leurs compagnons ont dû partir à la guerre. Avant le départ, ils se retrouvèrent tous à l’ombre de vieux chênes chargées de gui sacré. Les prétendants demandèrent un gage d’amour. Chacune des fiancées enleva une plume de paon de ses cheveux pour l’offrir à leurs fiancés. « Encore ! », répéterent les trois hommes. Chaque fille offrit alors la branche de houx qui soutenait la plume de paon. « Encore ! », répéterent les trois hommes. N’ayant alors plus rien à offrir, les filles du roi Gwydyr accordèrent à leurs fiancés sous les branches du chêne un baiser.