Papa, dis moi …

Papa, dis-moi pourquoi dit-on « avoir des larmes de crocodiles » ?

C’est effrayant un crocodile avec sa grande gueule remplie de dents acérées. Alors pourquoi cet animal venu tout droit des temps préhistoriques irait pleurer?

Il y a tout d’abord une explication scientifique à ces larmes, les glandes salivaires et lacrymales de l’animal seraient reliées entre elles et lorsque l’animal mangerait ses proies cela activerait les glandes lacrymales, faisant penser à de la compassion pour ses victimes. Mais malheureusement, cette explication n’est vraie que pour les alligators américains, cousins des crocodiles dont nous parlons.

Passons donc outre les état d’âme de cet animal, pour chercher l’explication de cette expression.
Elle existe dans sa forme actuelle depuis le 16ème, mais son origine vient de beaucoup plus loin, puisque qu’elle nous vient des bords du Nil et d’anciennes versions de l’expression en grec et en latin.

Ces « larmes de crocodile » sont le fruit d’une légende selon laquelle, les crocodiles du Nil poussaient des gémissements pour feindre une profonde peine et attirer ainsi leurs futures victimes.
Une autre forme de la légende de l’appel des sirènes en somme.

L’expression désigne donc des larmes et un chagrin, hypocrites et feints, destinés à tromper l’entourage.

Crocodile du nil

Si vous n’êtes pas lassés des crocodiles après tout ça, je vous laisse entonner avec vos enfants la célèbre comptine « ****Ah, les crocodiles ».

Pour ceux qui en ont besoin voici un rappel des paroles 🙂

Un crocodile, s’en allant en guerre,
Disait au r’voir à ses petits enfants./rTraînant ses pieds dans la poussière,
Il s’en allait combattr’ les éléphants.
REFRAIN (bis)
Ah ! Les cro, cro, cro (bis)
les crocodiles
Sur les bords du Nil, ils sont partis,
N’en parlons plus.
Il fredonnait une march’ militaire,
Dont il mâchait les mots à grosses dents.
Quand il ouvrait la gueule tout entière,
On croyait voir ses ennemis dedans.
REFRAIN
Il agitait sa grande queue à l’arrière,
Comme s’il était d’avance triomphant.
Les animaux devant sa mine altière,
Dans les forêts, s’enfuyaient tout tremblants.
REFRAIN
Un éléphant parut : et sur la terre,
Se prépara ce combat de géants.
Mais près de là courait une rivière,
Le crocodile s’y jeta subitement.
REFRAIN
Et tout rempli d’une crainte salutaire,
S’en retourna vers ses petits enfants.
Notre éléphant, d’une trompe plus fière,
Voulut alors accompagner ce chant.
REFRAIN

Source : Wikimedia Commons

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