Papa, dis moi …

Papa, dis-moi pourquoi frappe-t-on 3 coups au théatre ?

Quand, au début d’une pièce de théatre, tu te demandes ce qu’il se passe quand tu entends ces trois coups, c’est simplement le début. La première question est pourquoi taper. La réponse à ce pourquoi est simple : on utilise un bâton, appelé brigadier, pour attirer l’attention du public vers la scène, juste avant le lever du rideau. Mais pourquoi taper trois coups ? Cette tradition a dès lors deux origines possibles. La première remonte au Moyen-Âge à l’époque le théatre et le métier de comédien étaient mal vu par l’Eglise. Afin de conjurer les sanctions de l’Eglise, les comédiens tapaient trois coups au sol accompagnés d’un “Au nom du père”, d’un “Au nom du fils”, et “du Saint-Esprit”, représentant la Sainte Trinité. L’autre origine remonte à l’Ancien Régime où le théatre était executé devant la Cour du Roi. A cette époque, trois saluts étaient fait avant le déroulé de la pièce : un premier vers la prétendante, un deuxième vers le machiniste et un dernier salut vers le public. Trois saluts pour trois coups. Pour la petite histoire, la Comédie Française tape six coups au lieu de trois afin de rappeler qu’elle est la réunion originelle de deux troupes en 1680 : celle de l’Hôtel de Bourgogne, et celle de l’Hôtel Guénégaud. Pour finir, je vais expliquer pourquoi le bâton se nomme un brigadier. En fait, il fait référence aux équipes de machinistes, cachés en coulisses au théatre, qui sont organisés en brigades, dirigé par un brigadier. Ce bâton est ainsi un moyen de rassembler les équipes pour le début d’un spectacle comme le ferait un chef d’équipe.

Intérieur de la Comédie-Française en 1790

Source : Wikimedia Commons

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