Papa, dis moi …

Papa, dis-moi pourquoi s’embrasse t on sous le gui ?

Pour cela, il faut remonter au temps des Celtes, au temps des druides. Ceux-ci avaient pour habitude d’utiliser régulièrement le gui car c’était une plante qui aidait à guérir de nombreux maux. Cette plante aux vertus médicinales nombreuses fut ainsi considéré comme magique et devint une plante sacrée. A tel point que seul les druides furent autorisés à le ramasser. Tout un rite était alors célébré au moment de la cueillette. Celle-ci se faisait au moment de la floraison du gui, soit en hiver et, à son apogée, fin décembre au moment du solstice d’hiver. Ce rite aurait donné l’expression : « Au gui l’an neuf ! ». Les druides le ramassaient alors avec une faucille en or, ils le recueillaient alors dans un drap blanc pour que le gui ne touche pas le sol et le trempait dans l’eau lustrale. Les druides en brulaient pour célebrer les divinités et en distribuaient à l’assistance qui le suspendaient à leur cou ou à l’entrée de la maison. Ainsi, quand un invité arrivait, ils s’embrassaient dessous afin de leur porter bonheur et chance. Quand l’Eglise remplaca la fête du « Sol Invictis » par Noël au IVe siècle, le gui fut évincé par son cousin le houx car ce premier était trop lié à la fête celte. Mais la tradition resta et on s’embrasse toujours sous le gui comme porte-bonheur.

Une autre légende, galloise celle-ci, pourrait expliquer le baiser sous le gui. Cette histoire remonterait à l’époque du roi Gwydyr. Ses trois filles étaient fiancées, mais leurs compagnons ont dû partir à la guerre. Avant le départ, ils se retrouvèrent tous à l’ombre de vieux chênes chargées de gui sacré. Les prétendants demandèrent un gage d’amour. Chacune des fiancées enleva une plume de paon de ses cheveux pour l’offrir à leurs fiancés. « Encore ! », répéterent les trois hommes. Chaque fille offrit alors la branche de houx qui soutenait la plume de paon. « Encore ! », répéterent les trois hommes. N’ayant alors plus rien à offrir, les filles du roi Gwydyr accordèrent à leurs fiancés sous les branches du chêne un baiser.

Laisser un commentaire

Commentaire :